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PROLOGUE – S’érige l’Exquise
Parmi les fleurs
Écarlates
Scarlatine Wepler
S'érigea à la hâte
Parmi les planches laquées
D'une profusion tourbée
Foisonnement de soie
Bleu rose de roi
Mauvaise herbe capteuse
La crapuleuse
La scandaleuse
La minaudeuse
Paris Venise
S'érige l'exquise
Parmi les fleurs
Scarlatine affleure
Courbe et torve
Elle se love
Parmi les fleurs
Scarlatine affleure
Voici venir
Voici venir
Les turpitudes en fleurs
De Scarlatine Wepler
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 1 – Le son premier
Le son premier qu'émit Scarlatine Wepler fut celui qui perdura, sans discontinuer, jusqu'à sa fin maculée, vermoulue, parmi les lys blancs, roses et les bris de verre : d'agaçantes stridences qui ne laissèrent pourtant jamais de ravir çà et là. « Chat !... », miaulait-elle.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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LES SÉCRÉTIONS BIBLIQUES
Impures sont tes sécrétions bibliques
Lorsque uniquement mues par mécanique
Et afin qu’à la fin tout soit hygiénique
Tu te donnes à moi par pure politique
Pour en finir avec ce fatras biologique
Aussi que tu ne t’étonnes guère si je tique
Et si, de suite, à la guerre comme à la guerre
Fusent toutes sortes de piques et insultes épiques
C’est que, petit porc épique politique, je n’fais guère
Dans l’écologique, au scientifique je préfère l’hédonique
These are the insane waters
Ces sécrétions je les dis impures parce que
Tu sais comme moi qu’entre toi et moi
Jusqu’à présent il n’a jamais été question que
De chimie alors tout eût dû être pour moi
Alchimie…
Une mécanique bien huilée assurément
Mais je sais comme toi qu’en dedans
Tu te mens, que là-dedans tout est men-
Songe mais songe combien en dedans
Rage dedans j’ai mal évidemment
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 2 – Une créature échappée du cadre
Scarlatine Wepler était passablement une créature de Gustav Klimt échappée du cadre. Ses cheveux étaient bouclés de roux, sa taille fine et ses hanches grasses. Ses yeux d'un vert-de-gris limpide, que cerclait parfois l'épaisse monture 70's d'une paire de lunettes, rehaussaient, par contraste, d'un peu plus les beautés pâles d'un visage Lilith.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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WESTERN VODKA
Cette blessure que mon sang russe fait bouillir
Sitôt tant de moucherons s’y sont empressés
Ce sont mes chimères d’Arizona si empesées
À cœur qu’elles font effroyablement vrombir
Certes les princesses indiennes s’y sont précipitées
Mais tous ces moucherons sur la plaie c’est à défaillir
Should I choose between Moscou and Arizona?
The sun shines hard in Siberia
In this old saloon the piano plays a polka
I have to forget in a western vodka
That this is not for me Arizona
Obsédé des bayous du sud Faulknerien,
Hélas je verse plutôt dans le wagnérien
Barbe de trois jours et cigario n’y font rien
Ranchs et Commanchs mais le vague n’est rien
Rougeoiement d’une blessure infectée
Que mon sang d’aristocrate russe fait bouillir
Et ces précieuses spécieuses palissent et, dépitées,
S’empressent aussitôt de repartir
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 3 – Du drame
Avant toute autre chose, croyant aimer le Beau par-dessus tout, Scarlatine Wepler aima les portes qui claquent des pièces de boulevard. Ainsi Scarlatine Wepler se rêva-t-elle Oriane de Guermantes aux Souliers rouges ou Nastassia Philipovna ou Clarisse Dalloway et ne fut rien de plus que Scarlatine Wepler.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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PULLILOGÈNE N° 2
Pullilogène aime les saveurs orientales
C’est leur course artificielle
Qui lui séduise son organe principal
Pullilogène, sans doute, s’enferme dans d’alchimiques boudoirs
Et, de toutes parts, dissolve, se saisissant de mystiques arrosoirs.
Pullilogène, que te servent parures et perroquets
Puisque toujours tes senteurs s’étalent sur ton laquais ?
Pullilogène aime les gants roses et multicolores
Il m’arrive d’y entrevoir quelque fleur carnivore
Ce sont sans doute d’iniques décoctions, phantasmatiques et chimériques
Que je prends parfois plaisir d’absorber, plaisir de m’emplir : solutions touristiques !
Pullilogène aime les cigarettes brunes mentholées
Ce sont des courbes obligées qui ne laissent pas de, cette créature, séduire
Aussi juché sur d’infantiles tourniquets collés
De suie que l’on subodore substantiels
Ne puis-je que m’incliner devant telle majesté ?
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 4 – Vagabondages
Parmi ces boucles vermillonnes et ces poudres lilas, très tôt, Scarlatine Wepler fit barboter ses ciels clairs dans de l'art et ses talons hauts vagabonder dans de la nuit trouble. Ainsi Scarlatine Wepler aima-t-elle Véronèse, le dadaïsme, Joseph Beuys, les actrices du cinéma muet telles Lilian Guish ou Norma Desmond, les robes blanches et les robes noires à pois blancs, comme les Yardbirds, les mini-jupes léopard, les vins dégueulasses, la variété italienne, les comédies musicales de Jacques Demy, le Paris Paris et Paris Hilton.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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WHITE PERFUME
Sous les glycines la paille les dessous
Où hulule et pinaille quelque hibou
Les cariatides de Clotilde
Flottent jusqu’à la carotide
Dans les lilas les mauves les ocres
Des dorures de Venise doctes
Oh toiles et orviétans capturent
Sous les baies des mûres
Quelque parure
Wyvern’s missing / (This is) white perfume
Sous des robes se dérobent si neigeuses
De désirs absous en déserts absents
Des tumeurs d’ébène que des langues creusent
Au-dedans de dômes éblouissants
Sourdent des princesses au petit pois
Entre desquelles cuisses de cuivre
S’exercent dolentes séquelles que ploie
Quelque cassolette que convoite la vouivre
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 5 – De la « modernité »
Scarlatine Wepler crut aimer la « modernité » lorsque la modernité qu'elle disait apprécier n'était que celle des étincelles des locomotives premières, des amorces de la fée électricité, des chapeaux melon et des ombrelles sur les quais de gare.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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SOUS LES JUPES D’ALICE
Sous les jupes d’Alice
Que je fisse
Le tour du monde
Calculer le nombre
Le poids des ombres
Peser les immond-
Dices
Dis m’as-tu vu
Comme je me suis tu-
É à supporter le silice
Les sévices d’Alice
Les Immondices
Ils m’ont dit
Dans les jupons d’Alice
Sous les jupes d’Alice
(Des immondices)
Autour de Venise
Où nous partîmes
Des lapins dans les valises
Sous les dessous d’Alice
Pas à deux sous
Pour la frime
Alors que je pactise
Que je dévisse
S’incisent des vices
Ils m’ont dit
Des immondices
Et que je les cueillisse
En rien ne soulage
Que ces soûleries
Ces salauderies
Sous ses jupes de silice
Les dédales d’Alice
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 6 – Une excentricité parmi d’autres
Entre autres excentricités, lors d'une réception qu'elle donna sur le parquet verni du chez-elle qui fut toujours celui de son papa, elle fut prise d'une convulsion qui l'alla mettre au bain sur-le-champ ; jeune femme au bain, sa nudité écarquillée parmi l'eau claire, elle somma ses hôtes de lui venir faire la conversation. Tous s'exécutèrent.
- Tous ?
- Sauf un.
Or, elle eut beau faire - trépigner dans de la mousse, pousser moult cris haut perchés, ce en répétant inlassablement le prénom de l'absent – « Qu'on m'amène ce fils de pute ! » -, ce dernier s'abstint pourtant.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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SOUS L’ACIER
Et nous irons prendre
Le moins de déplaisir
Le mois de juillet
Ou d'août sans doute
Sur un cahier griffonner
N'agir et chiffonner
Plus jamais pour ne rendre
Plus jamais et finir
De redouter les doutes
Sous l’acier un sourire carnassier
Sous l’acier des bisbilles asphyxiées
Sous l’acier des silos effacés
Sous l’acier des sillons émaciés
Et nous irons bavarder
Sous des soleils d'été
Enfin plus redoutés
Et sous des tilleuls
Boire du thé le calice glacé
Sans plus de malice glisser
Sous les chèvrefeuilles
N’agir enfin, lézarder
Lézarder et nager
Irrité contre, tout contre, ces ténébreuses mignardises
C’est que, sous de térébrantes illusions
Nous nous heurtons à de terribles allusions
Mais nous nous délectons toutefois de ces très brunes frises
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 7 – Accumulation
Scarlatine Wepler ne supportait pas l'esseulement. Aussi elle accumulait les amants, passant de l'un à l'autre, en de feints chagrins qu'elle, artificiellement, s'offrait par goût du drame et du roman à l'eau de rose. Mais… « Je ne vais tout de même pas me foutre en l'air pour quelques couilles de mulots et autres bulots », chouinait-elle.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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PENDU & CÉLÉBRÉ
Le visage diamanté de mille
Feux et demi, le paon brille
De cuir édenté peu pensif Pan cille
Aux yeux cariés des jeunes filles
L’usage déhanché d’une sueur
Qu’affole rictus en forme de fleur
Ravage l’acier trempé d’heur
D’acide ces versets baignés de pleurs
Un jour ou l’autre on me reconnaîtra et l’on me célébrera
Un jour ou l’autre on me débusquera et l’on me pendra
Sanglots chiards et brindezingues, dégobillés d’une voix de rogomme et de remugle par le pathétique titubeux écroulé ; sur le chemin pluvieux, force plaintes et soupirs geignardeux qui, eût-on dit, faisaient, dans le silence aphone de boulevards , comme le bruit de glaviots gras cratérisant de la neige ; braise glaireuse qui choit dans la neige pure ; bruit étouffé ; et cela fait fondre la neige, et cela fait un peu de fumée silencieuse dans l’oxygène ouaté, cotonneux de l’hiver coi... Oh ! Comme il parvint à la traîner, cette carcasse mouillée... Vertiges des vestiges… Vertiges des vestiges…
Le visage tourmenté de mille
Feux et demi le fou brille
De lucidité lisse lorsque vacillent
Doutes et douleurs dans un jeu de quille
On en veut à toute couronne à l’heure
Dite c’est-à-dire toujours en forme de fleurs
Sourires d’école et cols de sueur,
Colle de celui qui ne pardonne malgré les pleurs
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 8 – Nasty Tatoo (part one)
Un jour, Scarlatine Wepler revint comme flétrie d'une marque indélébile : c'était qu'au cours d'une rixe qui l'avait vue poursuivre son amant de l'heure, celui-ci n'avait pu s'empêcher, au terme d'un coup qui avait porté jusque dans les parties intimes, de la mordre violemment: morsure qui, eût-on dit, imprima, sur le cuisseau cuit de Scarlatine, une sorte de tatoo des plus arty…
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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NASTY TATOO (part two)
Et c'était dessinée, à même une chair palpitante, parmi des échappées de graines et de pois, une infinie zone bleuâtre…
De framboises zébrée
De mûres poussiérée
De fraises fuselée
De racines chamarrée
De griffures sang fouaillée
De mouches tachetée
De papillons parcheminée
De losanges pavée
Axiome abstrait
Pour les myopes un Monet
De la honte l’alvéole
D’une œuvre l’auréole
De violettes violacée
De veinules pivoinée
De roseraies briochée
De ronces bourrelée
D’azur enténébrée
De sable poivrée
D’écume crépusculée
De glacis citron gouachée
Où le figuré se fiance à l’abstrait
Eleganz ou trash attitude que châtrait
La flétrissure de l’infertilité
Dans de la peau incurvée
La flétrissure de l’infertilité
Régulièrement exhibée
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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CHAPITRE 9 – Un départ
Puis Scarlatine Wepler partit pour Venise…
- Ah ! Venise
… s'illusionnant sur les ors de cette ville pourtant noyée dans de la bourbe.
- Et ?
- Et elle en fut chassée.
- Ah.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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DE RIVAGES EN RAVAGES (part one)
De voyages
En sillages
Délivrent des suies
C’est à la nage
Que je m’ennuie
Dans le cirage
Où l’éveil nuit
De rivages
En ravages
Délivrent d’essuy.
Yer les revers
Sous des parapluies
Délassent les artères
Délaissent les cratères
De rivages
En sillages
Effacent les traces
Sur les cuirasses
De toutes caresses
Que défait la menace
De rivages
En ravages
De sillons
En typhons
Délivrent des trêves
Avortées siphonnées
Sans plus de sève
Ces voyages qui m’adorent / Ces voyages que j’abhorre
De rivages en ravages De ravages en pillages De pillages en sillages
De sillages en sillons De sillons en siphons De siphons en typhons
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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ÉPILOGUE – un dernier « Oh ! » (Part one)
Au terme de cette vie capiteuse, chaotique, fleurie, Scarlatine Wepler exclama un dernier « Oh ! » avant que d'expirer dans les heurs d'une strangulation que lui offrit, pour son anniversaire l'amant final, plus jeune - tel celui d'une cocotte du siècle dernier -, l’amant final, bafoué encore.
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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ÉPILOGUE – Ci-gît l’Exquise (Part two)
Parmi les pleurs
De Scarlatine Wepler
Éplorée, ploie
Sel de proie
Chagrin olivâtre
Jardin saumâtre
Bleu rose nuit de
Sous la pluie de
Paris Venise
Gît l'exquise
Parmi les fleurs
Scarlatine se meurt
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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ÉPILOGUE – Dernière épistole (Part three)
Chère Scarlatine…
Et je songe à ces escarcelles ces balancelles
Où vous vous laissiez aller
Aux roulis de ces je t'aime
Que vous me faisiez l'heur
De m'accorder sans compter
Que pourtant vous dilapidiez
Pour n'importe qui, n'importe quoi
Et qui, au fond, me laissaient coi
Et qui, au fond, me laissaient quoi ?
Oui que valaient-ils vos je t'aime
Ainsi dispensés aux plus assidus
A tout prendre quelque marque
A tout prendre quelque
Gage d'estime que tout aussi bien vous eussiez pu
Accorder même à n'importe lequel
De ces laquais qui faisaient votre cour
Dans les vapeurs des vaporetti
Dans les vapeurs des vaporetti
Scarlatine se meurt
Paroles : Jérôme GURDYK DIT HURDYK
Musique : HURDY-GURDY
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